« Point n’est besoin d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer »…j’attends mon tour

A coeur ouvert

L’autre jour, après m’être inscrite sur internet, je me suis rendue au pôle emploi.
En me rendant la-bas, j’avais espoir qu’un conseiller m’aide dans mes démarches de recherche d’emploi.
Ce conseiller m’a dit qu’il ne pouvait « rien faire » pour moi, dans la mesure où je n’avais pas la carte de séjour adéquate.

Je vis dans un cercle vicieux: Pour rester vivre et travailler en France, il faut que je trouve un travail en rapport avec mon domaine d’études (obligatoirement, sinon l’administration française ne voudra pas de moi). Et pour trouver un travail, il faut que je possède une carte de séjour qui me permette déjà de travailler pour certains recruteurs et employeurs.

Mais que vais-je devenir si je n’ai pas de travail, s’il ne s’agit pas d’un emploi de niveau bac+4/5 en rapport avec mes études, (c’est ce qu’exige l’administration française pour les gens comme moi)? Ma survie et ma vie en France en dépendent.

Vous vous dites surement que ma situation est banale, dans la mesure où je suis étrangère.
Mais, ce qu’il faut savoir aussi c’est que je suis arrivée en France il y a plus de 10 ans maintenant. J’ai été ensuite scolarisée. Plus tard, les seuls « papiers » que j’ai pu obtenir étaient les « papiers Étudiant ». Les études ont toujours été mon refuge et ma voie de sortie vers un meilleur avenir…
Vivre en France pour moi c’était le « paradis », l’eldorado…
Considérant déjà la France comme mon pays adoptif, et ayant la volonté d’ y vivre, j’ai donc demandé l’acquisition de la nationalité française. Celle-ci m’a été refusée sous prétexte que je ne « dispose pas de revenus suffisants pour vivre de manière permanente » ici, et que je « suis en France pour étudier » . J’ai entamé une procédure de recours. Mais hélas, le ministère de l’immigration continue à s’acharner sur moi car pour ce dernier, je ne détiens pas de ressources financières stables et ma présence sur le sol français est uniquement due aux études.

Mais où est donc passé le traitement au cas par cas?
D’autant plus que je sens intégrée, que je ne suis jamais retournée dans mon pays d’origine, que j’ai obtenu tous mes diplômes en France (du brevet des collèges au Master 2), que ma vie est ici maintenant.

Enfin, tout ceci pour dire, mes chers lecteurs, que j’ai besoin d’un travail pour m’en sortir.
Un travail qui me permettra de gagner ma vie et de retrouver mon enthousiasme, un travail qui me permettra d’être enfin intégrée socialement, un travail qui me permettra d’avoir une carte de séjour pour pouvoir rester en France, un travail qui m’aidera plus tard à obtenir ma nationalité française.

23 février, 2010 à 0:30


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